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Celinita en Buenos Aires
15 mai 2011

Je visite, tu visites, il visite...

Ca y est, je viens d'envoyer mon mail pour confirmer que je vais habiter avec le couple franco-argentin dont je vous avais parlé! Donc je vais quitter mon auberge sous peu pour avoir une vrai chambre pour moi toute seule dans une vraie maison...Déménagement de mes 30 kilos de bagages sous peu!

Donc, vu que je n'ai plus besoin d'aller chercher la colocation de mes rêves, je peux me remettre à découvrir Buenos Aires.

Hier je suis allée pour la première fois au cinéma...ce qui a confirmé l'aspect plutôt "rustique" de l'endroit : des sièges en bois qui grincent, un son qui sature à la moindre variation auditive trop brusque, une devanture aux lumières rondes à 100 000 volts, un vendeur dans sa petite cabine à l'entrée...ca ne m'empêchera pas d'y aller et de profiter des films en anglais sous titrés en espagnol (ou plutot en argentin).

Aujourd'hui, j'ai enfin pu aller découvrir el Caminito, ces petites maisons de toutes les couleurs qui bordent l'eau au sud du quartier de la Boca. Il y a vraiment une amiance à la fois romantique et canaille qui s'en échappe - touristique aussi, je l'avoue - et qui colle complètement avec tous les clichés que l'on peut avoir en Europe concernant l'Argentine!

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En tout cas, c'est typique et tout sauf classique...Initiallement, ces maisons sont toutes colorées car elles étiaent peintes avec les restes de peinture utilisées pour peindre les bateaux du port...ce qui explique ces couleurs plutôt vives et inabituelles dans la ville. En discutant avec des vendeurs sur le petit marché à côté, j'ai appris que j'étais venue le bon jour car le lendemain il y avait un match de foot sous tension à la Bonbonera qui est juste à côté, et en général selon eux il ne vaut mieux pas traîner dans les parages durant toute la journée. A côté du Caminito, il y avait une super expo sur Louise Bourgeois (et oui Alex, je crois qu'elle me suit partout où je vais), certe moins impressionnante que celle au Centre Pompidou mais qui m'a fait me replonger dans sa vie si tortueuse et ses oeuvres si psychanalytiques...

C'était ma première fois en bus aussi, bus à l'ancienne (vous vous en doutiez j'en suis sûre) avec distributeurs de tickets à pièce à l'entrée et spécimens de toute sorte à l'intérieur. J'ai d'ailleurs pu expérimenter la galanterie argentine qui veut que les filles entrent d'abord...je ne sais pas si initialement c'était fait pour reluquer les fesses des demoiselles mais en tout cas ca permet d'avoir une place assise, c'est toujours ca de gagné :)

Après cette expérience bus-istique, j'ai privilégié mes pieds - mes mollets n'ont pas encore oublié la randonnée - et ai traversé une bonne partie du centre ville pour rejoindre le quartier de la Recoleta où se côtoient des boutiques de luxe plus chères les unes que les autres, autant dire qu'en une journée, ca a plutôt été un grand écart social. Vous devez bien vous doutez que je n'y allais pas pour les boutiques de luxe - certains se souviendront d'un épisode Hermès parisien qui me vaccinera pour un bon bout de temps à ce niveau là - mais pour un marché artisanal qui s'était niché en plein coeur du luxe débridé : la feria artesanal de Recoleta! Marché à l'odeur particulière, savant mélange d'encens, de maté et d'herbe, un accueil olfactif plutôt détonnant dans ce marché où l'on peut trouver des stands de toute sorte : articles en cuir, bol et pailles pour maté de toutes sortes, habits tricotés main par la vendeuse serrière son échoppe, petits bouis-bouis de viande grillée, de jus de fruits, de gâteaux maison ou de pains fourrés...C'était aussi aujourd'hui le lieu de rendez vous de marionnettistes, funambules entre les arbres et mimes qui animaient les espaces de verdures et les allées avoisinantes.

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