Arrivée à Buenos Aires
Bonjour à tous!
Voilà, je suis bel et bien arrivée à Buenos Aires hier matin (pour vous c'était plutôt l'après-midi) après de longues longues heures d'avion!Malgré quelques turbulences, le voyage s'est bien passé, mes deux bagages sont entrés comme une lettre à la poste et je n'ai eu aucun problème à avoir mon visa de touriste!
Arrivée à l'aéroport, je prends un taxi, comble du luxe, pour me faire arnaquer pour la première fois sur le sol argentin (la dernière?) : 168 pesos l'aller entre l'aéroport et mon auberge...un peu cher, surtout au vue de l'aimabilité du chauffeur qui ne m'a pas décroché un seul mot de tout le voyage!
L'auberge est par contre super sympa, pleine de jeunes voyageurs, ca parle toutes les langues et ca sourit dans tous les recoins.
Ma première journée a été ponctuée par une première visite de la ville après avoir déposé mes deux énormes sacs et en attendant que ma chambre se libère. J'ai donc traversé sale (voire même très sale) mais heureuse pour une première fois la ville, sous un ciel gris de chez gris et avec une petite brise automnale qui m'a confirmé qu'en effet, j'avais quitté le printemps français pour l'automne porteno!
Premier café en compagnie de mon Lonely Planet, premières empanadas, premiers étonnements : les vendeurs à la sauvette : vous vous imaginez les vendeurs de mini tour Eiffel, ou de petits chiens en peloche qui avancent tout seuls? Ici, que neni, vous aurez des vendeurs d'amandes grillées qui embaument les rues commercantes, des gens qui vous proposent de vous faire le change en pleine rue (je ne sais pas si je leur ferais confiance...), des vendeurs de multiprises (assez étonnants), de mètres mesureurs (très étonnatns) ou encore plus fou, des vendeurs de mi bas couleur chair (je vous promets que j'essaierai de les prendre en photo la prochaine fois...car ca vaut vraiment son pesant de cacahuètes voir d'amandes grillées!). Il va donc falloir que je me mette à la mode locale : porter des mi-bas!
Je me sens complètement incognito en marchant, c'est assez impressionant, ca faisait longtemps que ca ne m'était pas arrivé!Coté ambiance, j'ai l'impression d'être revenue 20 ans en arrière (même si mes souvenirs de cette époque restent un peu flous...). Style vestimentaire, petites échoppes, voitures, architecture, tout semble avoir quelques années de différence par rapport à ce à quoi j'étais habituée jusqu'à présent en Europe. Mais je suis bel et bien dans l'hémisphère sud : l'eau tourne à l'envers dans l'évier de la salle de bain et les sourires sont bien à l'endroit dans les voix et sur les bouches des portenos!
Pour l'instant je me concentre sur ma recherche de colocation. Hier j'ai visité un appartement dans le quartier de San Telmo dont la facade ressemblait étrangement à celle de ma coloc' parisienne. Pour nous c'est un style haussmanien, pour eux c'est un style "colonial", changement de perspective, quand tu nous tiens!C'était assez bizarre cette première visite de colocation, j'ai rencontré le propriétaire des lieux et j'ai entrevu les autres colocataires, l'ambiance était plutôt étrange, ca faisait plutôt hôtel que coloc'...mais bon, j'ai quand même eu droit à une visite de San Telmo by night par le proprio de l'appartement (le quartier historique et plutôt artistique de B.A), avec ses petits cafés et restos, mon premier alfajor (gâteau fourré de dulce de leche) et la délicieuse sensation d'être bel et bien arrivée à Buenso Aires en contemplant deux danseurs de tango sur une terrasse nichée entre des immeubles et illuminée de lampions! Second changement de perspective, durant l'entretien, j'ai eu droit à un "pour nous, c'est très exotique ton accent"...comme quoi, tout dépend vraiment de l'endroit où l'on se trouve!
Aujourd'hui je pense avoir trouvé la colocation de mes rêves, dans une maison toujours dans le quartier de San Telmo. C'est un couple franco-argentin de photographes d'une trentaine d'année qui vit dans la maison, qui va se remplir petit à petit pour accueilli 9 colocataires! L'accueil était génial, j'ai pu goûter à mon premier maté accompagné de délicieuses pâtisseries à la ricotta, au dulce de leche, du pain sucré...concernant le maté, c'est une infusion d'herbes traditionnellement consommée par les indiens Guaranis qui se boit dans une calebasse dotée d'une paille que l'on se partage entre buveurs. Le goût est assez étrange pour mes papilles d'européenne : assez amer, un fort goût de paille fumée...il faut le gouter pour le croire mais je trouve ca plutot bon! C'est déjà en général assez compliqué d'expliquer que je ne gouterai pas la viande argentine, je ne peux pas me permettre de ne pas aimer le maté ou le dulce de leche...